jeudi 28 juin 2012

Arrive l'hiver, passe la langueur d'Automne.



Mon voyage est rapide vers le sud. Une semaine à peine. Descendre dans les profondeurs en prend autant. Je constate que je ne suis pas le plus doué en ce qui concerne la survie dans la nature, mais j'ai pris des pains de route. Assez pour tenir le coup.
Se faire prisonnier par les elfes noirs est rapide... Quelques jours dans les geôles, sans afficher mon statut de paladin avant de rencontrer maîtresse Isera.
Ma semence n'est pas demandée, et à vrai dire rien ne m'est demandé outre les informations que je livre sur ce que je sais de Namtar et de ses plans, ainsi que de la disparition de trois dieux.
J'apprends que j'ai des jumeaux. Mais seul mon fils m'est rendu. Ma fille, non, la réclamer serait signer mon arrêt de mort. Je parviens à me renseigner sur le marché de Namtar avec les flagelleurs mentaux : il était que ces derniers l'accompagnent pour voir les gardiens des caveaux. Des entités vivant sur un plan parallèle d'après ce que j'ai compris.
Je remonte en Nirmathas avec Iomédée, mon fils et utilise une téléportation pour demander à mon père d'être le tuteur de l'enfant, le temps que... le temps que je sois moins occupé dans le Nord, quoi.
Cinq mois passent... Cinq mois oui.
Je ne suis pas au courant de tous les déplacements de chacun.
Mais Arthur et Jorus semblent avoir pris de l'assurance... et prêchent pour leurs églises, comme moi. Des églises qui sont de plus en plus désertées par les fidèles. Il serait temps que nous allions prêcher dans les plus gros lieux de culte de nos dieux respectifs.
Sigmund forge plusieurs objets : bandeaux et ceintures pour améliorer les capacités des uns et des autres.
Jorus s'est rendu au bosquet des druides pour être initié auprès de Raïna. Il manifeste le désir de devenir prêtre.
Moi, j'essaye de consoler Jaïna, sa sœur n'est pas revenue à la vie, elle a choisi de rester de l'autre côté. Nous tentons de nous approcher. Je n'ai jamais vécu une histoire d'amour qui se termine physiquement. La Déesse n'est plus là. Je me sens proche de la ranger... Elle a perdu une sœur comme moi.
Sigmund dit que c'est parce qu'elle est blonde avec une grosse paire de loches que je m'intéresse à elle. C'est vrai qu'elle a des atouts et que le physique semble une chose importante dans le jeu de la séduction. Mais il n'y a pas que ça... Ranger, c'est un peu ce que j'aurais voulu faire tout petit après tout.
Un soir, enfin, nous nous réunissons tous pour apprendre qu'on a aperçu un type habillé en sombre pour une église dont on ne connaît pas le Dieu... Amanda précise qu'il s'appelle Bargul...
Nous partons l'interroger.
Un frère du crépuscule a donné la foi à Bargul... Une étrange foi, et un individu touché par le mal. Il dit à la foule de se préparer à la vague du changement et dispose des capacités magiques suffisantes pour disparaître sans laisser de traces lorsqu'on lance Amanda à sa suite.
Jaïna accepte de venir avec nous dans le nord... Il faut qu'on monte une expédition pour retrouver l'orkesse du magistérium.
Elle accepte même de passer une soirée romantique avec moi. Romantique oui. Ma première nuit avec une femme dans un rapport consenti. La sauvagerie de maîtresse Isera était sans doute quelque chose mais rien ne vaut l'amour véritable d'une femme... Lorsque le physique rejoint l'âme, il se passe quelque chose à tous les niveaux.
Je garde en moi le souvenir de sa peau soyeuse et de son parfum entêtant... la caresse de ses cheveux aussi... aussi doux que ceux de ma sœur...
Au petit matin, Sigmund nous informe que l'orkesse du magistérium lui a dit, en rêve, qu'il fallait aller à Trunau, un petit village isolé dans les terres du Belkzen...
Arthur arrive au repas, il a des cernes... Héléna est là...
Grosse discussion orageuse, je ne veux pas d'une succube dans mon équipe, particulièrement pour tenter celui qui porte la marque du dieu de la rédemption...
Je négocie une rencontre avec la maître d'Héléna. Chose faite devant un temple de Pharasma...
A l'intérieur du temple, des hommes en rouge psalmodient...
Un homme assis sur un siège en pierre nous reçoit...
Nous avons l'impression de l'avoir déjà vu... Il était en Chéliax... agenouillé devant Asmodée...
Bélial, prince de l'adultère, du désir et du mensonge...
Bélial veut que Arthur soit protégé... et semble vouloir la place d'Asmodée... Il a besoin de garder un œil sur Arthur. Et pour me convaincre me montre des images du chevalier infernal, lieutenant d'Asmodée. C'est ma sœur.
Je ne dis rien. Mais je songe : que faire d'un ennemi lorsqu'il a passé les portes de la rédemption ?
Si je tue ma sœur, est-ce que son âme sera damnée ?
Est-ce que ma seule solution pour la délivrer est d'aider Bélial à prendre la place d'Asmodée ?
L'adultère ou le désir semblent des péchés moindres que la tyrannie...
Je ne veux plus traiter avec le mal. Toujours obligé de le faire pour ma famille cela dit.
Je négocie la chose suivante : Héléna peut nous accompagner uniquement si elle protège aussi tous mes compagnons. Je ne m'inclus bien sûr pas dedans. Hors de question que je sois protégé par une succube.
Je me dirige ensuite vers le temple où les dieux ont disparu voici cinq mois. Je n'y suis jamais allé. Sans doute le temps de laisser passer ma rage parce qu'Asmodée les a tous manipulés.
Une flaque d'eau près d'un bassin, j'ai une vision : Aroden qui remet la pierre étoilée à Néthys et ensuite Néthys qui apparaît après la léthargie des trois dieux qui se sacrifient...
Bélial nous a dit que Namtar et Asmodée avaient été trompés dans ce qui s'était passé et que le temps ne serait pas long avant qu'ils ne reviennent vers nous, même si nous sommes durs à apercevoir avec la marque du dieu sur notre poitrine (ce qui n'est pas le cas de Sigmund, cela dit).
Je parle de ma vision à mes camarades.
Nous n'arrivons pas à savoir si c'est l'enfant-dieu ou Néthys que mes compagnons ont aperçu et je ne veux pas me prendre la tête avec. Inutile de se prendre la tête avec ce qui nous est impossible d'appréhender.

Nous partons à sept vers le territoire ork... Il ne manque qu'une compagne à Sigmund pour que l'équipage soit complet...
Il y a un petit incident, c'est bien normal. Héléna minaude trop.
Je lui mets une tarte après qu'elle me demande de l'embrasser et je fais confiance à Arthur ou Jaïna pour se rendre compte qu'il n'y a aucun mal à frapper un démon.
Le gros village s'appelant Truneau nous est indiqué en quittant le Nirmathas, c'est un village qui a résisté vaille que vaille aux orques...
Il y a sept grosses tribus et sept tribus mineures chez les orques, d'après les renseignements.
Bien. Nous espérons que nous ne tomberons pas sur les pires.

Alors que nous chevauchons et que nous sommes encore à une demi-heure de Truneau, nous sommes attaqués par 4 ogres et près d'une quarantaine d'orques.
Sigmund fait fasse une première fois avec une boule de feu.
Je le rejoins pendant que mes camarades continuent.
Javelines et rochers d'un côté contre boules de feu de l'autre. Si mes talents de moine et le sort d'armure de Sigmund me permettent d'esquiver presque tous les coups, il n'en va pas de même pour Sigmund. Les tirs pleuvent sur lui, mais c'est bien normal, il a déjà tué une bonne vingtaine d'ennemis lorsque je charge dans la mêlée pour abattre le chef.
Abattre le chef pour intimider les orques et montrer à l'orkesse vivant peut-être à Truneau que nous avons un courage digne de la fierté de leur race...
Un courage débordant. Lorsque Sigmund reçoit une blessure de trop, c'est la bête qui parle en lui et il se transforme en dragon, ravageant par l'acide et les coups toute la troupe qui continue à l'affronter.
Je serais bien en peine de faire un bilan du nombre de fuyards... Sans doute trois, autant que d'adversaires que j'ai abattu, Sigmund s'étant chargé de tout le reste. Le grand Sigmund devrais-je dire... Un grand Sigmund qui n'est pas forcément un allié dans ces cas là puisqu'il frappe sur tout ce qui est à portée.
Enfin bref, je soigne Sigmund et nous regagnons nos camarades pour enfin arriver à Truneau.
Et là, une chose étrange, dans ce village de résistants et de combattants, un sentiment de misère et de maladie règne...
Depuis plusieurs jours, la maladie a fait des ravages.
Je fais les comptes. Je suis capable de soigner une dizaine de personnes par jour... mais ça ne sera pas suffisant.
Pas du tout.
Qu'est-ce qui est arrivé ici ?
Notre quête est loin d'être finie...


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