mardi 25 mai 2010

L'amour du risque

Minuit se retourne dans les draps, elle soupire, sa poitrine se soulève... Je dois m'arrêter un moment. Je dois cesser de penser à tout ce qui est arrivé.
Pile, là, à cet instant précis, il n'y a que Minuit qui compte. Minuit à la peau laiteuse et de soie, Minuit aux yeux de la profondeur d'une mer des songes, Minuit au souffle plus doux que la caresse d'une nymphe dans un bosquet enchanté.
Je me lève de mon bureau, dans ma toute petite chambre, dans l'auberge du "Chat Noir" sise dans le domaine du seigneur Garresh, dans cette partie de Toril maintenant un peu plus tranquille, dans cette bulle d'univers perdue au milieu de millions d'autres, au centre de Tout ce qu'un Signeur de l'Un vénérerait...
Je pense que je mériterais presque plus d'être un chat qu'un ours. J'ai ce goût pour jouer, tromper un peu, séduire, jauger et revenir encore vers celui avec qui je veux jouer.
J'approche furtivement jusqu'au lit, Minuit sourit, un petit geste de ses doigts graciles dans ses cheveux ébène m'arrête. Un petit geste qui pourrait vouloir dire qu'elle s'est réveillée et attend sans doute que j'approche d'elle pour l'embrasser. Je me contente d'approcher ma main, de la glisser doucement sur sa cuisse, sa hanche, son épaule et son cou... Je finis sur le lobe de son oreille.
Je me souviens, à Sigil, d'un marchand de vin de lierres-rasoirs dont la mère prétendait pouvoir tout soigner en appuyant sur les bons points de pression au niveau du lobe de l'oreille.
Et je souris à mon tour. Pourquoi se contenter du lobe de l'oreille quand tout le corps frémissant d'une jeune femme vous est offert ?
Elle est si jeune, si fragile. Ce que je ne suis pas. Elle croit que je suis son héros. De fait, je le suis. Mais pas de ce genre qui est capable de vaincre un dragon, non. Plus de ce genre qui est capable comme un barde de faire renaitre la flamme chez ceux qui l'avaient sentie s'éteindre.
Elle m'a remercié lorsque je lui ai tout raconté, lorsque j'ai parlé de ces sentiments qui naissaient entre nous et de la possibilité qu'il y avait d'apprendre à mieux se connaître par les sens.
Elle a été assez curieuse de cette expérience que j'ai eue, là-haut, en rejoignant ceux qui veulent connaître l'univers par les sens. Elle m'a beaucoup interrogé sur les autres factions qui m'avaient plu. Le Signe de l'Un et l'idée que nous sommes au centre de notre propre univers, les adorateurs de la source et la possibilité qu'on puisse tous devenir des Dieux, la Libre Ligue qui préfère ne pas dire que quelqu'un a raison. Le verbe de l'Amour m'avait porté sur la Source et les Sensation. J'ai passé plus de temps chez les adeptes des sens, parce que c'était plus simple et que sans doute j'essayais de savoir ce que ma mère que je n'ai jamais connue aurait suivi.
Qu'est-ce que l'amour ? Une idée ?
Qu'est-ce que l'amour ? Deux personnes qui fusionnent ?
Qu'est-ce que l'amour ? Un lien éternel ?
Des réponses que je n'ai pas pour elle, pas encore. J'ai embrassé Minuit, cette nuit là où j'étais le héros rentrant d'une aventure périlleuse, après lui avoir raconté tout ce que nous avions vécu dans le mausolée du Seigneur Erfiel et de son frère - c'te satanée Chauve-souris.
Elle m'a rendu mon baiser. J'ai été honnête en lui parlant de Sunie, de cette chose qu'on appelle l'amour et qu'on aime propager, du vertige des sens qui peut emporter lorsqu'on connait plusieurs passions.
En serrant Minuit dans mes bras, j'ai songé à toutes les femmes que j'avais pu serrer au cours de ma captivité, ou tous les hommes, peut-être, parce qu'il ne faut pas mourir idiot. L'amour n'a pas forcément de sexe ou de visage.
En embrassant Minuit, en goûtant sa peau, en m'enivrant du parfum de ses lèvres, j'ai perçu des images de toutes les femmes de ce royaume, de ces royaumes, du multivers... Minuit était devenue l'essence de toutes les femmes, une sorte de grâce transcendée qui contenait tout en un et qui avait le potentiel d'être effectivement toutes ces femmes.
Je crois que mon esprit a vogué sur la possibilité de faire l'amour avec une femme capable de changer de corps, de se projeter avec moi dans l'astral ou l'éthéré et de rejoindre des royaumes où l'amour est tel qu'il se manifeste sans doute de la rosée, des fleurs ou un chant céleste à chaque fois que quelqu'un fait, donne ou chante l'amour.
Je passe ma main sur le front à la blancheur quasi marmoréenne, elle a un peu chaud, une légère fièvre. Peut-être est-ce la rude journée de travail que je me suis imposée et à laquelle, comme presque chaque jour elle a voulu participer.
Je m'assieds à côté d'elle, la main toujours sur son front.
Klark m'apporte la plume, le papier et la tablette. Sacré Klark, je lui ai donné la forme d'une sorte de Rakshasha. Je ne peux m'empêcher de murmurer un merci, même si c'est inutile. Les serviteurs invisibles sont, d'après toutes les études que j'ai lues sur le sujet, complètement dénués d'intelligence. Mais je ne peux m'empêcher de penser que Klark a ce petit truc en plus. Il est après tout un don de Mystra lié à un des domaines de Magie que la déesse m'a permis d'apprendre. De la magie profane pour quelqu'un qui en appelle aux Dieux. Sans la Déesse, je n'aurais pas le pouvoir d'invoquer Klark.
- " Va t'asseoir." Fais-je à ce brave Klark qui s'exécute gentiment.
Une main sur le front de Minuit, l'autre sur la plume, je me sens au centre d'un univers ; tout est parfait, tout est juste, tout coule plus clair que l'onde cristalline des Monts Célestes... Je ferme les yeux, pas un autre souffle que celui de Minuit, pas un autre bruit que la plume qui crisse sur le papier, pas une autre odeur que celle des roses disposées sur la table de chevet. Je suis l'équilibre, il n'y a que un point, un seul, qui contient tout : l'homme, la femme, l'ange, le démon, la justice, la liberté, le destin, la volonté, le rire, la bête, la rage... et les mots qui se créent sur le papier...

Mon oncle...
Tu me verras là plus ravi que je ne l'ai jamais été.
Je suis au plus juste la route de la connaissance du monde et du soi. Je suis devenu meilleur lanceur de sort, j'ai compris quelle était la nature de l'essence que je pouvais distiller dans des créations matérielles, j'ai à mes côtés une femme qui peut m'ouvrir tous les univers, j'ai des compagnons d'aventure qui seraient prêts à franchir presque toutes les frontières et découvrir, peut-être, un jour avec moi, la manière dont ils veulent regarder le grand Tout.
J'ai rejoint, enfin, l'ordre des ménestrels. Oui, mon oncle, je suis devenu un prêtre au sein de leurs rangs. Une cérémonie plus que secrète où le Seigneur Varasq m'a présenté à des personnages masqués venus là pour m'adouber et savoir quels moyens je comptais mettre en œuvre pour repousser les ennemis des royaumes et certaines créatures impies. Je n'ai pas eu malheureusement le temps de leur demander qui tu étais ou qui était ta sœur car j'ai l'impression presque diffuse parfois, vois-tu, que tu existes dans un autre monde, à côté de celui-ci et que j'aurais pu sans le vouloir traverser un portail sans retour pour l'instant. Toi dans un univers presque semblable au mien. Ça pourrait avoir quelque chose de plus rassurant que le fait que tu ne puisses être qu'un fragment de mon imagination.
Un univers presque semblable au mien où près de deux cents voleurs de la cité du Seigneur Elkrin ne seraient pas morts en vain, où le pauvre seigneur ne se serait pas suicidé après avoir été manipulé si longtemps et où, le terrible frère du seigneur Erfiel n'aurait pas commis l'impair, grâce à un bâton magique contenant un des sorts les plus puissants qui soit, de détruire un artefact du mal et d'attirer sur lui l'attention de "l'Élogieux", un dieu lié à la nécromancie, au mal et à la revanche.
Quoi ?
Je vais trop vite, mon oncle ? Je t'embrouille ?
Ah peut-être devrais-je faire simple, court, concis...
Après le passage à la cité du Seigneur Elkrin, nous avons rencontré Selaque, sa fille Lia, certains elfes du conseil et le frère de Chauve-Souris, Erfiel.
Je ne sais pas trop encore l'expérience qui fut pour moi la plus marquante. Voir que Selaque avait évolué et avait été en quelque sorte bénie de plusieurs Dieux, découvrir que sa fille avait déjà quatorze ans, me rendre compte qu'Erfiel était un vampire comme son frère ou l'extrême désinvolture de cet individu, humain et tueur de mages, qui allait nous accompagner pour accomplir notre mission : un certain Wolfrid Gulerson.
Quelle mission ?
Mais je t'en ai déjà parlé mon oncle : investir le tombeau des deux frères elfes noirs, ancien adeptes de Lathandre et Eilistraée dans la forêt brûlée et détruire le cercueil de "Chauve-souris".
Oh je repense à la petite Lia, sais-tu, la fille de Selaque. On m'a dit qu'elle était sortie d'un arbre et si elle aussi venait en fait d'un univers à côté où elle aurait déjà été conçue voici 14 ans par Selaque et Célestiel ?
J'ai hâte de voir ce que peut donner cette jeune fille en aventure d'ici quelques années. Il ne s'agit pas de sexe, bien sûr, mon oncle, mais du potentiel que cette jeune fille aurait à rendre des grâces à Sunie par sa simple présence.
Mais bref, trois semaines de voyage dans les bois en compagnie des hommes de Célestiel et de ce Wolfrid, et le temps de regretter un peu le fait que Minuit ne soit pas à mes côtés. Un peu seulement, parce qu'il y avait tant de temps à rattraper avec mes compagnons et tant de choses à apprendre sur l'art de "prédateur" de ce Wolfrid.
Arrivés à la forêt des druides, où Selaque semble avoir un domaine, nous reçûmes la permission d'avoir un druide pour nous accompagner à trouver l'endroit où résidait le corps de deux vampires.
Un premier vrai sacré Donjon, mon oncle, comme ceux dont on parle tant à Eau Profonde.
Le destin qui se croise, des nœuds qui se tissent et la mort qui se love dans les alcôves.
Je puis simplement te donner un chiffre sur le premier jour : 111. 111 morts.
L'idée était pour "Chauve-souris" de nous prendre en tenaille : ses morts-vivants, ses pièges et sa magie dans le mausolée et ses hommes arrivant par paquets de dix par derrière.
Ce sont les hommes de Célestiel ainsi qu'un ou deux druides qui se sont occupés des voleurs, brigands, ruffians et voyous expédiés par la guilde. Un carnage des deux côtés. Célestiel n'a plus que 5 hommes sous ses ordres, les meilleurs, les plus forts, les moins bleu-bites dit-il. Je le crois sans peine. Il y a une archère dans le lot, une demi-elfe prénommé Clarisse. Elle me fait penser à Garresh, elle a fait le choix de la solitude pour l'instant alors que ses quatre compagnons (Boren, le sergent nain prêtre de Tempus ; Afarel un guerrier elfe, Arthur un guerrier humain et Ethan, un archer demi-elfe) sont tous mariés.
Pourquoi est-ce que je te parle de ces héros qui se sont sortis de l'enfer ? Parce que je me demande si pour certains ce n'est pas la foi dans la famille, dans l'amour qu'ils avaient pour leurs proches qui les a sauvé.
Et nous le premier jour dans le mausolée te demandes-tu ?
Difficile, très difficile. De nombreux pièges, des squelettes qui explosent, des spectres, mon dieu, des spectres de tout ordre et tout acabit. Nos sortilèges s'épuisaient, nos blessures étaient difficilement pansées, les ténèbres ne semblant pas vouloir nous permettre de les refermer. Alors que nous étions relativement épuisés, et que trois d'entre nous, Rayan, Garresh et Célestiel, étaient affaiblis par l'énergie nécromantique des spectres, je décidai de remonter seul, profitant d'une transformation en homme-ours plus longue que d'habitude, pour aller dans une pièce sur laquelle nous avions décidé de faire l'impasse. Tout seul. Oui. Pour tomber à nouveau sur une sorte de piège, un piège que je préférais éviter à mes compagnons de prendre. Je voulais exposer le contenu d'un coffre contenu dans cette salle à la lumière me disant qu'on était vraiment passé à côté de quelque chose d'important, en bien comme en mal la première fois qu'on l'avait vu. Et je me retrouvai nez à nez avec un spectre qu'il m'était impossible d'affronter seul, une créature si terrible qu'elle me déroba tellement de mon essence vitale que je sus que j'allais mourir si je redevenais Ardan.
Je ne peux pas t'expliquer au plus juste ce que me fit ce sentiment d'être si proche de la mort. Il ne fut pas semblable à ceux qui n'ont pas la foi. Mourir, c'est rejoindre son Dieu n'est-ce pas ? Mais je crois que j'ai perçu en moi, alors que je défonçais la porte me permettant de sortir du Mausolée, quelque chose proche de l'angoisse pour la possibilité qu'un principe éternel en moi, mon âme, ne se retrouve au mauvais endroit si j'étais tué par cette créature.
Je n'ai la possibilité que de me transformer que quelques fois par jour. Et pas si longtemps que cela.
Je ne saurais remercier assez Alice d'avoir fabriqué cet anneau qui me permet de rester dans la forme de la bête et de l'homme bête toute une journée. Sans lui, j'étais mort. Le spectre lui aussi, est mort une bonne fois pour toutes. Sa tâche était de me poursuivre, il le fit jusqu'au bout, jusqu'à embrasser la lumière du jour et le champ de bataille livré sur lequel les hommes de Garresh avaient manqué mourir. J'avais juste assez d'énergie pour sauver la vie d'Arthur et cette Clarisse avant d'appeler mes compagnons à remonter du mausolée.
Les plus terribles épreuves s'étaient abattues sur nous et sur eux, nos habits étaient déchiquetés, brûlés, rongés par l'acide d'une aberration gélatineuse des profondeurs. Une horreur sans nom qui nous avait tous dévorés, à part Selaque, à un moment ou un autre du combat. Lorsque je les vis remonter, les images de la descente dans cet enfer me revinrent toutes en mémoire : la voix du maître de séant qui se moque de nous, les spectres qui arrachent l'essence vitale de nos compagnons, Wolfrid et Célestiel qui se battent comme des lions, Selaque qui est la seule à n'avoir jamais été touchée et qui manifeste une intelligence tactique hors du commun - loué soit Gond et Tyr, Rayan qui a préservé sa capacité à lancer des sorts en devenant un roi de l'infiltration et moi, obligé de me transformer plus souvent que d'habitude et forcé de rester sous forme hybride pour éviter de mourir. Les sorts, l'acier et la volonté contre les ténèbres, la mort et le mal.
Je ne saurais aussi assez remercier Lathandre d'avoir béni Garresh de dons hors du commun en ce qui concerne la possibilité de faire récupérer ses compagnons affaiblis. Sans ce dernier, nous n'aurions simplement pas pu redescendre dans les profondeurs le lendemain.
Et je ne saurais assez remercier Tymora d'avoir laissé ce bâton de soins dans le coffre que j'ai remonté des profondeurs, une chose confiée à Selaque et dont j'espère qu'elle fera bon usage.
Je te laisse imaginer, au sortir du mausolée, les nombreuses heures passées par Garresh, Selaque et les druides pour purifier tous les cadavres du champ de bataille qui auraient pu sinon être relevés par "Chauve-souris".
Je pense que tu dois savoir aussi ce que ça a été pour les gardes, mes autres compagnons et moi de garder le passage menant dans les profondeurs qui ressemblait maintenant à une bouche des enfers qu'on avait temporairement bouchée par des rochers.
Chance, nous ne fûmes pas attaqués pendant la nuit. "Chauve-souris" nous avait déjà bien affaibli. Il nous attendait maintenant pour son apothéose finale.
Et quelle apothéose, mon oncle, bénie soit Tymora.
Nous nous étions préparés, mon oncle, bien. Nous avions économisé nos ressources pour arriver jusqu'au maître de la crypte. Et là, en pénétrant dans l'anti-chambre de son tombeau, que se passe-t-il ?
Il lève un bâton, invoque une disjonction de Mordenkainen et détruit plusieurs de nos objets ainsi que tous les sorts que nous avions sur nous.
Plusieurs de nos objets dont tu sais quoi au fond de mon sac sans fond maintenant horriblement détruit de l'intérieur par l'explosion de l'objet ?
Tu ne devines pas ?
Le livre de la noire Vilénie, mon oncle. Tout simplement. Par un cruel et atroce tour du destin joué sur lui par ma décision d'avoir gardé sur moi ce sombre ouvrage.
J'avais apporté au maître de la nuit ce qu'il voulait tant récupérer, un artefact du mal que sans faire exprès il avait détruit.
Et je vais te dire, il y a une chose au-dessus de tout que j'ai apprise au cours de cette aventure, c'est que les commandements de Mystra sont d'une justesse sans faille.
On doit faire attention quand on joue avec des sortilèges de très hauts rangs ou qu'on utilise des objets de grands pouvoirs.
Très mécontent du fait qu'on ait détruit son artefact, une chose qu'il avait contribuée à créer, "l'Élogieux", ou du moins son avatar, apparut au milieu de la crypte pour chercher avec nous le meilleur moyen de faire souffrir "Chauve-souris" pour sa bêtise. Je préfère te passer le côté un peu gênant de la conversation ou les nécessaires traits d'humour pour essayer de savoir si on allait aussi être détruit par l'entité apparue. Mais non... Il n'en voulait qu'à celui qui avait détruit son artefact, celui qui connaissait maintenant la peur alors que c'est une chose qui ne semble pas possible pour un mort-vivant. Ce fut un relatif jeu d'enfant après que "l'Élogieux" ait détruit le vampire de localiser le cercueil et d'amener celui-ci au soleil. Un jeu d'enfant.
Il n'y avait point, cela dit, dans la crypte ou les tombeaux de livre de l'Exaltation, le pendant bénéfique du livre de la Noire Vilénie dont nous avait parlé Erfiel. Les deux frères avaient pu au cours de leurs aventures dans un plan dont ils ne connaissaient pas le nom découvrir deux ouvrages opposés, un sur la lumière et l'autre sur les ténèbres.
Mais qu'importait pour certains d'entre-nous, hein ?
Nous avions survécu à l'enfer, à la rencontre avec un avatar, nous avions été bénis par Tymora, Mystra et Lathandre, sans doute sur le coup, sans compter Eilistraée.
Nous avions pu conserver l'équipement du vampire : et paf, un anneau de clignotement pour Célestiel, des bottes de lévitation et un bâton de soins pour Selaque, une couronne améliorant les capacités de réflexions pour moi et une cape très utile pour résister aux prêtres pour Erfiel à qui nous voulûmes remettre plus que la dite cape mais qui se contenta de cela, allant même jusqu'à confier la garde du livre de l'Exaltation à Garresh, désigné comme nouveau Gardien.
Velsharon, Velsharon "l'Elogieux", archimage de la nécromancie, seigneur de la crypte oubliée... L'instrument de la perte de celui qui aurait pu tuer plusieurs d'entre-nous s'il n'avait pas lancé ce fichu sort.
Ça fait frémir, n'est-ce pas ?
Mais au final, pas tant que ça... Parce que si l'avatar de Velsharon a pu apparaître, il ne faut pas oublier que Lathandre a sauvé Garresh et qu'il soit possible que d'autres manifestations divines, tout aussi bonnes, puissent apparaitre dans un futur proche.
Un futur proche où notre prochaine mission est d'éliminer Zorkin.
Des tas de choses à te raconter en perspective, vois-tu...

La plume cesse de crisser.
Minuit a serré sa main dans la mienne. Je sens son épaule contre ma hanche. Klark vient récupérer toutes les affaires posées sur mes genoux.
Je pose un baiser sur le front baigné par les étoiles de Minuit.
Je me dirige vers la fenêtre.
Il est minuit.
Une pensée me traverse, fugace, j'ai idée de demander à Alice de m'aider à fabriquer un objet qui pourrait me permettre de contacter Minuit, à distance, avec tous les sens. De pouvoir la voir, sentir et presque la toucher.
Mais Mystra m'a béni récemment du don de comprendre la nature des objets merveilleux et même d'en créer.
Klark fera l'affaire pour m'aider, ainsi que Minuit. Même si cela devra me prendre quelques années.
Il n'y a parfois pas plus bel ouvrage que celui qu'on a fait soi-même.
Je cueille une rose par la fenêtre, je la dépose au milieu du vase à côté du lit.
Il est minuit, dedans, dehors, dans tout le multivers. Et comme cette rose, je suis encore au centre, pour l'instant.

1 commentaire:

  1. Alors, en ce qui concerne le fait de passer de niveau.
    Il y a un don à prendre, des choix à faire...

    Axel, j'ai regardé pour toi, pas grand chose en classe de prestige pour les druides (qui se satisfont très bien de leur carrière de base) à part Seigneur des Plantes (qui pourrait te conférer l'aptitude de te changer en arbre et aussi de transférer des sorts de base en sorts de soins)
    Pour Jérémie, je me demande s'il ne gagnerait pas à un niveau de lanceur de sorts plus que de voleur, mais c'est une histoire de logique de perso aussi.
    j'ai les classes de prestige de ce qu'il faut comme guerrier et comme persos des royaumes oubliés à la maison.
    Si un soir, vous voulez passer pour discuter optimisation future, no problemo. Voire, ça avec Julien, un soir ou un bout d'aprem avant la séance. A charge pour qui le voit avant moi de le prévenir.

    Si certains veulent prendre des dons de création d'objets, on peut avoir ainsi les moyens de s'équiper par nous mêmes.
    Je l'ai pris, mais mon niveau de lanceur de sort n'est pas clair. Tout dépend si c'est juste mon niveau 5 ou la moyenne de mon niveau et de mon niveau de lanceur de sort.
    Auquel cas, je peux me lancer dans la création d'objets permanents augmentant les caracs.
    Ensuite, c'est certain, faut rester dans le style de son personnage.
    Je sais pas si ça branche la p'tite Selaque d'avoir un don de métamagie pour ce genre de choses.
    Je conseille d'ailleurs aux magiciens de prendre des sorts du genre extension de durée ou d'effet. Très efficace. Je voulais prendre de durée, mais hum.
    Le désavantage de la dispersion sur plusieurs classes, c'est que c'est impossible de focaliser une progression optimisée.

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