jeudi 28 juin 2012

Arrive l'hiver, passe la langueur d'Automne.



Mon voyage est rapide vers le sud. Une semaine à peine. Descendre dans les profondeurs en prend autant. Je constate que je ne suis pas le plus doué en ce qui concerne la survie dans la nature, mais j'ai pris des pains de route. Assez pour tenir le coup.
Se faire prisonnier par les elfes noirs est rapide... Quelques jours dans les geôles, sans afficher mon statut de paladin avant de rencontrer maîtresse Isera.
Ma semence n'est pas demandée, et à vrai dire rien ne m'est demandé outre les informations que je livre sur ce que je sais de Namtar et de ses plans, ainsi que de la disparition de trois dieux.
J'apprends que j'ai des jumeaux. Mais seul mon fils m'est rendu. Ma fille, non, la réclamer serait signer mon arrêt de mort. Je parviens à me renseigner sur le marché de Namtar avec les flagelleurs mentaux : il était que ces derniers l'accompagnent pour voir les gardiens des caveaux. Des entités vivant sur un plan parallèle d'après ce que j'ai compris.
Je remonte en Nirmathas avec Iomédée, mon fils et utilise une téléportation pour demander à mon père d'être le tuteur de l'enfant, le temps que... le temps que je sois moins occupé dans le Nord, quoi.
Cinq mois passent... Cinq mois oui.
Je ne suis pas au courant de tous les déplacements de chacun.
Mais Arthur et Jorus semblent avoir pris de l'assurance... et prêchent pour leurs églises, comme moi. Des églises qui sont de plus en plus désertées par les fidèles. Il serait temps que nous allions prêcher dans les plus gros lieux de culte de nos dieux respectifs.
Sigmund forge plusieurs objets : bandeaux et ceintures pour améliorer les capacités des uns et des autres.
Jorus s'est rendu au bosquet des druides pour être initié auprès de Raïna. Il manifeste le désir de devenir prêtre.
Moi, j'essaye de consoler Jaïna, sa sœur n'est pas revenue à la vie, elle a choisi de rester de l'autre côté. Nous tentons de nous approcher. Je n'ai jamais vécu une histoire d'amour qui se termine physiquement. La Déesse n'est plus là. Je me sens proche de la ranger... Elle a perdu une sœur comme moi.
Sigmund dit que c'est parce qu'elle est blonde avec une grosse paire de loches que je m'intéresse à elle. C'est vrai qu'elle a des atouts et que le physique semble une chose importante dans le jeu de la séduction. Mais il n'y a pas que ça... Ranger, c'est un peu ce que j'aurais voulu faire tout petit après tout.
Un soir, enfin, nous nous réunissons tous pour apprendre qu'on a aperçu un type habillé en sombre pour une église dont on ne connaît pas le Dieu... Amanda précise qu'il s'appelle Bargul...
Nous partons l'interroger.
Un frère du crépuscule a donné la foi à Bargul... Une étrange foi, et un individu touché par le mal. Il dit à la foule de se préparer à la vague du changement et dispose des capacités magiques suffisantes pour disparaître sans laisser de traces lorsqu'on lance Amanda à sa suite.
Jaïna accepte de venir avec nous dans le nord... Il faut qu'on monte une expédition pour retrouver l'orkesse du magistérium.
Elle accepte même de passer une soirée romantique avec moi. Romantique oui. Ma première nuit avec une femme dans un rapport consenti. La sauvagerie de maîtresse Isera était sans doute quelque chose mais rien ne vaut l'amour véritable d'une femme... Lorsque le physique rejoint l'âme, il se passe quelque chose à tous les niveaux.
Je garde en moi le souvenir de sa peau soyeuse et de son parfum entêtant... la caresse de ses cheveux aussi... aussi doux que ceux de ma sœur...
Au petit matin, Sigmund nous informe que l'orkesse du magistérium lui a dit, en rêve, qu'il fallait aller à Trunau, un petit village isolé dans les terres du Belkzen...
Arthur arrive au repas, il a des cernes... Héléna est là...
Grosse discussion orageuse, je ne veux pas d'une succube dans mon équipe, particulièrement pour tenter celui qui porte la marque du dieu de la rédemption...
Je négocie une rencontre avec la maître d'Héléna. Chose faite devant un temple de Pharasma...
A l'intérieur du temple, des hommes en rouge psalmodient...
Un homme assis sur un siège en pierre nous reçoit...
Nous avons l'impression de l'avoir déjà vu... Il était en Chéliax... agenouillé devant Asmodée...
Bélial, prince de l'adultère, du désir et du mensonge...
Bélial veut que Arthur soit protégé... et semble vouloir la place d'Asmodée... Il a besoin de garder un œil sur Arthur. Et pour me convaincre me montre des images du chevalier infernal, lieutenant d'Asmodée. C'est ma sœur.
Je ne dis rien. Mais je songe : que faire d'un ennemi lorsqu'il a passé les portes de la rédemption ?
Si je tue ma sœur, est-ce que son âme sera damnée ?
Est-ce que ma seule solution pour la délivrer est d'aider Bélial à prendre la place d'Asmodée ?
L'adultère ou le désir semblent des péchés moindres que la tyrannie...
Je ne veux plus traiter avec le mal. Toujours obligé de le faire pour ma famille cela dit.
Je négocie la chose suivante : Héléna peut nous accompagner uniquement si elle protège aussi tous mes compagnons. Je ne m'inclus bien sûr pas dedans. Hors de question que je sois protégé par une succube.
Je me dirige ensuite vers le temple où les dieux ont disparu voici cinq mois. Je n'y suis jamais allé. Sans doute le temps de laisser passer ma rage parce qu'Asmodée les a tous manipulés.
Une flaque d'eau près d'un bassin, j'ai une vision : Aroden qui remet la pierre étoilée à Néthys et ensuite Néthys qui apparaît après la léthargie des trois dieux qui se sacrifient...
Bélial nous a dit que Namtar et Asmodée avaient été trompés dans ce qui s'était passé et que le temps ne serait pas long avant qu'ils ne reviennent vers nous, même si nous sommes durs à apercevoir avec la marque du dieu sur notre poitrine (ce qui n'est pas le cas de Sigmund, cela dit).
Je parle de ma vision à mes camarades.
Nous n'arrivons pas à savoir si c'est l'enfant-dieu ou Néthys que mes compagnons ont aperçu et je ne veux pas me prendre la tête avec. Inutile de se prendre la tête avec ce qui nous est impossible d'appréhender.

Nous partons à sept vers le territoire ork... Il ne manque qu'une compagne à Sigmund pour que l'équipage soit complet...
Il y a un petit incident, c'est bien normal. Héléna minaude trop.
Je lui mets une tarte après qu'elle me demande de l'embrasser et je fais confiance à Arthur ou Jaïna pour se rendre compte qu'il n'y a aucun mal à frapper un démon.
Le gros village s'appelant Truneau nous est indiqué en quittant le Nirmathas, c'est un village qui a résisté vaille que vaille aux orques...
Il y a sept grosses tribus et sept tribus mineures chez les orques, d'après les renseignements.
Bien. Nous espérons que nous ne tomberons pas sur les pires.

Alors que nous chevauchons et que nous sommes encore à une demi-heure de Truneau, nous sommes attaqués par 4 ogres et près d'une quarantaine d'orques.
Sigmund fait fasse une première fois avec une boule de feu.
Je le rejoins pendant que mes camarades continuent.
Javelines et rochers d'un côté contre boules de feu de l'autre. Si mes talents de moine et le sort d'armure de Sigmund me permettent d'esquiver presque tous les coups, il n'en va pas de même pour Sigmund. Les tirs pleuvent sur lui, mais c'est bien normal, il a déjà tué une bonne vingtaine d'ennemis lorsque je charge dans la mêlée pour abattre le chef.
Abattre le chef pour intimider les orques et montrer à l'orkesse vivant peut-être à Truneau que nous avons un courage digne de la fierté de leur race...
Un courage débordant. Lorsque Sigmund reçoit une blessure de trop, c'est la bête qui parle en lui et il se transforme en dragon, ravageant par l'acide et les coups toute la troupe qui continue à l'affronter.
Je serais bien en peine de faire un bilan du nombre de fuyards... Sans doute trois, autant que d'adversaires que j'ai abattu, Sigmund s'étant chargé de tout le reste. Le grand Sigmund devrais-je dire... Un grand Sigmund qui n'est pas forcément un allié dans ces cas là puisqu'il frappe sur tout ce qui est à portée.
Enfin bref, je soigne Sigmund et nous regagnons nos camarades pour enfin arriver à Truneau.
Et là, une chose étrange, dans ce village de résistants et de combattants, un sentiment de misère et de maladie règne...
Depuis plusieurs jours, la maladie a fait des ravages.
Je fais les comptes. Je suis capable de soigner une dizaine de personnes par jour... mais ça ne sera pas suffisant.
Pas du tout.
Qu'est-ce qui est arrivé ici ?
Notre quête est loin d'être finie...


dimanche 24 juin 2012

Nouvelle peau


Chacun vaque à ses occupations. Il est temps pour Sigmund de créer des objets merveilleux, je suis à attendre le bandeau de belle allure pour encore plus composer avec mes pouvoirs de paladin et pour que Sigmund soit encore plus fort avec son art.
Arthur identifie nos objets.
Jaïna s'intéresse à ses sœurs, c'est bien normal et compte retrouver celle qui est décédée pour la ramener.
Jorus songe à intégrer le clergé de Gozreh...
Dans la seconde journée de notre séjour, alors que j'attends d'avoir une audience auprès de la déesse, je vois Asmodée sortir de sa chambre.
Je n'attends pas et paye un mage pour me téléporter vers le bosquet des druides où je demande à Awena de me ramener à la vie après lui avoir expliqué toute notre histoire et la malédiction d'Asmodée... Elle me donne des nouvelles du Nord. La tarrasque s'est endormie, les orques se sont mis en attente, il se passe quelque chose, ils attendent des ordres...
Awena insiste pour que je réfléchisse quant à ma décision. Mourir et revenir on ne sait sous quelle forme, c'est quand même quelque chose d'assez terrible, n'est-ce pas...
Mais j'ai décidé d'être un homme du cœur et de l'action, pas de la réflexion.
Je plante mon couteau dans mon cœur et meurs.
Néant. Rien. Pas de souvenirs de l'autre côté.
Arthur et Jorus vivent leurs aventures pendant que je suis mort. Sigmund aussi sans doute, mais il est retenu huit heures par jour dans son atelier.
En demandant à voir la déesse, j'aperçois Asmodée sortir du chevet de cette dernière.
Je me réveille devant ma déesse qui me demande si je croirai en elle, même quand elle ne sera plus là,.
Oui.
Les dieux sont toujours là. S'ils ne peuvent pas descendre sur le monde, ce n'est paspour ça qu'ils sont absents.
La marque d'Asmodée disparaît dans mon dos alors que la marque d'Iomedae apparaît sur ma poitrine. Je suis enfin débarrassé de la malédiction du seigneur de la tyrannie.
La Déesse a disparu.
Je rencontre Kaerila, la déesse a demandé qu'on vienne me chercher et elle m'a ramené à la vie. Ensuite, la marque, elle n'est pas au courant.
Je teste mes pouvoirs de guérison sur des malades. Ils marchent exceptionnellement bien. Je peux enfin être à nouveau celui que j'aurais dû être.
J'apprends que Jaïna est venue demander Arthur pour partir quelques jours avec elle. Il semble qu'il soit arrivé le même sort que le mien à Arthur. Sarenrae l'a choisi sous son aspect de la rédemption. Il existe une voie, maintenant pour Arthur, pour fuir son passé.
Jorus aussi a connu le même sort avec Gozreh.
Les marques sont celles des dieux dont nous sommes les plus proches. Enfin.
Sigmund, lui, n'a plus sa marque apparemment depuis sa première mort. Il ne croit qu'au dieu des Dragons, si tant est qu'une telle chose puisse exister.
Je croise encore Iomedae et Asmodée...
Je ne ferai jamais une telle chose...
Mais vous avez déjà commencé... répond Asmodée.
Kaerila est bouleversée... Elle a reçu un ordre de la Déesse qui la chagrine... et elle ne sait comment organiser les défenses de la capitale du Nirmathas.
Effervescence, une armée orque est pratiquement aux portes de la capitale le lendemain...
Les dieux apparaissent, sortant de leur temple. Asmodée reste en retrait alors que Gozreh, Iomedae et Sarenrae avancent vers les bannières du Nidal, orques et Namtar, au milieu de l'armée...
Nous assistons à une rencontre dont un écho a déjà eu lieu, les messagers de Namtar font part de leurs intentions...
Tout n'est qu'image. Je suis énervé. J'ai tenté de prévenir Kaerila. C'est un piège pour moi, ourdi par Asmodée depuis des lustres, il va gagner du pouvoir sur une situation de conflit total.
Namtar veut rencontrer les dieux sur un terrain neutre. Iomedae dit oui, Asmodée répond peut-être, les deux autres acquiescent.
Un non d'un des Dieux et Namtar menace de tout raser. Certains Dieux sont résignés...
Asmodée va vers Iomedae. Il la convainc qu'elle ne peut plus faire machine arrière... Je m'abaisserai pas à de telles méthodes...
Iomedae s'adresse à son ordre.
Demain, les fidèles n'interviendront pas dans l'entretien qui aura lieu demain...
Asmodée dit à Iomedae qu'elle a fait le bon choix...

Je suis un moment traversé par l'idée de ne plus croire aux Dieux, surtout s'ils sont assez stupides pour tomber dans un piège ourdi par Asmodée... Sauver quatre mille personnes et laisser périr des dizaines de milliers d'entre-elles dans le futur n'est pas du tout l'idée que je me fais de la bonté. Je sens qu'il faut voir plus en avant.
La seule chose qui ne me fait pas basculer est ce que m'a demandé Iomedae...
Quand je ne serai plus là, est-ce que tu croiras toujours en moi ?
Je ne veux néanmoins pas assister au départ des Dieux. Je ne veux pas repenser à cette discussion philosophique avec Sigmund qui semble toujours en savoir plus que nous. Il pense que les graines du bien germeront même si le mal absolu a gagné. Mieux vaut la victoire du mal que le néant représenté par Namtar. Je n'y souscris pas. Je ne crois pas une seule seconde à une victoire du mal qui permettrait l'éveil du bien. Et si les graines dont on parle sont les simples marques que les dieux ont laissé sur nos chairs à Jorus, Arthur et moi, le monde est fort mal barré.
Je pars le matin même à la cité elfe noire... J'ai un fils à sauver et des alliés contre Namtar et Asmodée à trouver. J'ai idée qu'ils ont peut-être accès à des informations sous les terres du Chéliax qui pourraient nous mettre sur la piste du Magisterium. Oui je sais. C'est utiliser le mal contre le mal. Mais les elfes noirs sont un mal moins dérangeant. Ils sont dans les profondeurs.

Ailleurs, alors que je ne suis pas là, Jorus, Arthur et Sigmund assistent à une rencontre le lendemain dans un temple de Pharasma, il y a de grosses effluves magiques...
Des soldats gardent l'entrée... des chevaliers infernaux du Chéliax...
Quand Sarenrae et Gozreh rentrent, la magie est un tout.
Quand Asmodée rentre, Arthur et Sigmund sentent deux entités...
Jorus s'éloigne pour observer une présence étrange dans une mare... Le reflet d'eau se trouble. Jorus perçoit une image de l'intérieur. Un homme / femme, Gozreh, joue avec un bassin d'eau pour retransmettre des images à son fidèle...
Au milieu des dieux, une bâche recouvrant un gros objet..
Asmodée est faiblard... comme les deux autres au-dessus de la chose bâchée...
Quelqu'un à côté d'Asmodée, un chevalier infernal... une blonde... avec des marques représentant des encoches au nombre de gens qu'elle a tués...
Une lumière éblouissante apparaît. Un halo vient de l'intérieur du temple, sous la bâche...
Dans la pièce, ne reste que Namtar et une pierre rouge et jaune.
Arthur s'effondre abasourdi...
Namtar voit un homme avec un masque du razmiran, ils touchent la pierre. Namtar disparaît, puis c'est au tour de l'homme avec la pierre...
L'artefact est la pierre étoile... Une pierre capable de créer des dieux.
La blonde du Chéliax part avec Asmodée qui sort du temple on ne sait comment vers chez eux.
Tout s'est bien passé mon Seigneur ? Lui demande-t-elle.
Parfaitement.

Je ne reviendrai que dans trois semaines, quand Sigmund aura fini son œuvre. Et encore, peut-être aura-t-il le temps de fabriquer d'autres choses.
Croire en Iomedae.
Oui. Bien sûr.
Mais je ne peux concevoir comme pire ennemi qu'Asmodée qui me semble infiniment plus dangereux que Namtar.
Et je n'ai pas envie de croire à un monde qui pourrait respirer sur l'équilibre de l'axe bien mal. Je ne conçois que la victoire du bien.
En quoi le mal serait-il nécessaire ?
Des hommes font parfois des mauvais choix, sont parfois contrôlés par des basses pulsions, mais un modèle de société idéal existe où tout le monde pourrait se respecter et apprendre à vivre ensemble sans juger des différences sociales ou de race.
D'accord.
Il n'y aura peut-être plus de place pour l'aventure.
Mais il y en aura toujours pour l'exploration, l'art ou même le fait de porter la bonne parole en terres inconnues.
J'ai laissé un mot à mes compagnons pour leur dire où j'allais.
A vrai dire, il n'y a pas que la cité elfe noire qui m'intéresse. Il y a aussi cette vieille cité elfe engloutie. Je me dis que nous n'avons sans doute pas percé tous les secrets de ces ruines... Nous en sommes partis trop tôt...

Tiens des gains communs :
Bandeau tiare des arcanes (2 sorts jusqu'au niveau 3 de plus), Anneau +10 en bluff... Anneau +2 CA parade... Collier +2 CA (altération), 4 potions de soins, 3 parchemins (niveau 4)

Notes d'intention  : si plusieurs semaines passent, pas la peine de se prendre la tête, un résumé de ce que je ne trouve pas dans les profondeurs est tout aussi bien... Par contre, je dois tenter de dealer avec les elfes noirs, brrrr, certainement peu amies de Namtar qui a bien massacré les leurs...




jeudi 14 juin 2012

Droite-Gauche...



Gauche, la voie du cœur, Jaïna semble d'accord avec moi... Décidément, il y a quelque chose qui me plaît dans cette ranger, à bien y réfléchir, c'est peut-être le fait qu'elle ressemble pas mal à ma sœur, les même cheveux de lumière... Mais il n'est pas temps de penser à cela.
Moi et Jorus en Tête, Sigmund et Arthur au milieu, Jaïna et Rabe derrière, nous nous enfonçons dans le couloir, silence, sons atténués, ténèbres dissipées par les lumières manifestées par mes compagnons. Nous découvrons des fresques murales, des gravures... l'une d'elles attire notre attention : une fresque avec une femme, des papillons et des oiseaux au-dessus d'elle ainsi que des officiants qui rapportent une sorte de défunt....
Ça rappellerait bien le culte d'Urgathoa, la princesse blafarde des morts-vivants signale Arthur.
Je soupire. Morts-vivants. Encore. Je m'enquiers auprès de Jaïna pour savoir si les morts-vivants pourraient être des adversaires de choix pour un ranger. Je serais ranger, ils seraient ma cible principale avec les démons. Elle m'indique qu'elle considère comme ennemis tous les ennemis de la forêt. Bon sang. Ça en fait du monde.
Du bruit. Quatre squelettes se dirigent vers nous. Les abattre n'est pas dur, mais la brume rouge qui sort des os meurtris, elle, c'est autre chose. Rabe, Arthur et Jaïna se font posséder.
Il faut improviser, je tente une canalisation d'énergie positive sur Arthur pendant que Sigmund lui lance une dissipation de la magie et que Jorus tente un sort de soins. L'énergie positive blesse la brume et l'hôte, la dissipation de la magie déchire la brume qui s'enfuit. Les autres formes rouges aussi s'en vont, craignant le même sort. Un cri déchire les profondeurs.
La chose à qui appartiennent ces brumes est en colère.
La situation risquant d'être tendue sur le plan magique, je suggère à Dragotha de posséder un des lanceurs de sort dans notre groupe. C'est Sigmund qui est choisi. Rabe, un peu hagard, retrouve sa liberté.
Nous parvenons à une grande salle. Une porte se dessine au fond avec des monticules en pierre arborant trois symboles... Des fresques avec des abeilles, la lumière, des ronds partout...
Des combinaisons de signes sont en désordre sur la porte mais il y a un sens précis à appuyer sur un pupitre de pierre qui contient les trois symboles...
Lumière, Lune, Abeille... C'est la clé. Après deux essais ratés et la brume rouge qui commence à atteindre et posséder tout le monde, Sigmund et moi, les deux seuls valides, parvenons à trouver la bonne combinaison.
Nous ouvrons la porte et passons dans un nouveau tunnel... Il y a de la lumière au bout, comme s'il y avait des passages vers la surface.
Une belle, grande et magnifique salle avec un somptueux trésor. Ça ressemble plus à l'antre d'un dragon me dis-je. Mais non.
Une légion de squelette et une liche dominant l'assemblée nous attendent. Et ils ne semble pas vouloir discuter le bout de gras.
Je charge. Des boules de feu pleuvent sur mes compagnons. Sigmund tombe le premier, puis Arthur. Jorus tente de se protéger en se transformant en élémental de feu mais il est cueilli par un projectile magique qui finit de le mettre au tas.
Je passe la ligne des squelettes, frappe la liche, elle se téléporte à un autre bout de la salle.
Je me retourne, c'est le chaos. Tous mes compagnons sont au tas. Je ne sais pas comment certains ne sont pas morts. Les deux boules de feu auraient dû être suffisantes pour les réduire en cendres... Mais peut-être est-ce le pendant de la malédiction d'Asmodée, être des élus et tenir le coup dans ce cas là, ne pas pouvoir franchir les frontières de la mort.
Je fonce vers la liche pour constater qu'un dragon apparaît à la place de Sigmund. Le pouvoir de Dragotha aurait-il pu réveiller quelque chose en devenir chez Sigmund ? Hum. Pas le temps de se poser des questions.
Nous bataillons tous les trois. Je résiste à tous les sorts de la créature mais pas aux coups de griffes ou de gueule du dragon qui attaque n'importe qui, en proie à une rage meurtrière.
La liche finit par tomber. Il reste son phylactère à trouver, des compagnons à soigner ou stabiliser. Mais je dois faire face à un dragon meurtrier et une vingtaine de squelettes. Je place les squelettes entre le dragon et moi pour lui offrir plus d'adversaires à toucher. Je cherche. Je stabilise mes compagnons. J'esquive comme je peux squelettes et dragon. Aucun signe du phylactère.
Le dragon est toujours enragé, je sors de la salle pour éviter de me faire massacrer...
Les hurlements du dragon finissent par cesser.
Je reviens.
Dragotha a pu enfin maîtriser Sigmund. Il est temps pour moi de vraiment soigner mes compagnons et pour eux aussi de lancer des sorts de soins une fois réveillés pendant que Sigmund part chercher les phylactères avec l'aide de l'esprit ancien qui l'habite. J'offre les dernières potions de soins à Rabe et Jaïna, que je ne peux pas soigner avec mes talents, et pars encore à la recherche du phylactère. Un mal profond s'éveille dans les profondeurs, les murs tremblent lorsque je me retrouve au fond du couloir de la patte d'oie de droite.
Je reviens vers mes compagnons qui ont fini de se soigner. Sigmund apparaît l'air satisfait. Il ne veut pas vraiment parler de ce qui s'est passé, je lui mets l'épée sous la gorge. Il est temps d'être menaçant. Les secrets ne sont plus de mise. Bien sûr que je ne vais pas l'assassiner de sang froid, encore que l'envie m'en prend parfois pour faire d'une pierre deux coups, vérifier cette théorie que j'ai sur la marque d'Asmodée et nous libérer de la menace du dragon sanguinaire qui habite en lui.
Il m'avoue à demi-mots qu'il a aidé Dragotha mais qu'il ne peut me dire où ce dernier se trouve.
La voix de Dragotha nous convoque. Nous pénétrons dans la cache de la liche pour voir trôner une draco-liche. Par un rituel inconnu l'entité Sigmund / Dragotha est parvenue à utiliser les ressources du phylactère de la liche pour incarner Dragotha dans un squelette de dragon.
Trônant au-dessus de son fabuleux trésor, il nous en offre une partie et téléporte tout le monde à la capitale du Nirmathas après nous avoir avoué deux choses essentielles :
- Il n'a jamais fait partie du Magistérium. Il a pris la place de l'un d'entre-eux.
- Sarenrae, Gozreh et Iomedae ont donné d'eux-mêmes pour arrêter la tarrasque mais Asmodée n'est pas intervenu.
Je suis amer.
Nous sommes devant les portes de mon temple.
Et j'apprends plusieurs choses : les grands-maîtres ont disparu, tous, sauf le conseiller Traman, la tarrasque est pour l'instant arrêtée, Sarenrae et Gozreh ont sacrifié une partie de leur essence et Iomedae est couchée et alitée dans un profond sommeil.
On m'autorise à aller la voir dans sa chambre. Je ne sais pas quelle place j'ai dans l'ordre, mais je suis reconnaissant aux gardiens de ma Déesse.
Elle est là, presque frêle, meurtrie, reposant dans ce sommeil qui fait les princesses des contes de fée.
Je murmure à son oreille tout ce que nous venons de vivre. C'est ma déesse. Ma déesse sur laquelle je peux poser un instant la main sur le front. Je peux. J'ose. Juste le temps d'une caresse fragile, pas plus que les ailes d'un papillon. Je frémis. Un frisson parcourt mon échine. L'amour dans toutes ses formes. Aurais-je pu aimer autant un Dieu ? Je ne crois pas.
Je ressors, encore troublé.
Je songe à Jaïna. Je la retrouve facilement. Elle m'apprend que sa sœur défunte sera ramenée à la vie. Un soulagement.
J'apprécie le fait d'avoir travailler avec elle. Je pense qu'on manque de compagnie féminine ou d'occasion d'éprouver des sentiments amoureux.
Demain, je lui demanderai si elle veut bien nous accompagner parfois... ou en tout cas sur la mission que nous avons laissée en suspens.
Du moins, si elle ne reçoit pas de mission de Sarenrae.
J'espère obtenir la permission de chasser l'ordre de la mante rouge... et ce fichu Raoul.
Hum.
Bon, bien sûr... il reste le fait qu'on ait aidé une draco-liche à exister. Mais, je ne sais pas... Je me sens de rester quelques jours ici pour attendre l'éveil de la déesse, pour laisser le temps à Sigmund de nous équiper et à Arthur d'analyser le trésor que nous a laissé Dragotha.
Quelque temps pour essayer aussi d'en savoir plus sur la vieille prophétie d’Éric Morok qui annonçait que l'ordre de Iomedae sonnerait le glas d'un ère de paix.
J'ai besoin du sourire d'une femme, ou d'une déesse. J'ai besoin de tendresse.
Et je n'oublie pas cet enfant à naître chez les elfes noirs que je me devrai d'aller chercher, ordre contraire ou pas de mon Ordre.
Je n'oublie rien.
Je n'oublie tellement rien... que je pense que je ferai un choix radical demain si je peux voir ma déesse consciente.
Il est difficile d'imposer à mes compagnons l'idée que j'aie depuis le début. Je ne suis encore jamais mort. Mais partir et être réincarner avec les services d'un druide. Prendre le risque de perdre de soi, voire d'être une autre race... Je ne crois pas à ce statut d'élu. Je ne peux plus porter cette marque.
C'est depuis que je la porte que tous les malheurs arrivent.
Je n'oublie rien.
Rien.

Notes techniques :
Plusieurs dizaines de milliers de pièces d'or trouvées... Des bottes, un bandeau, des potions, des parchemins et deux anneaux.
Sigmund pourrait investir son temps pour créer à chacun des ceintures et des bandeaux. Avec l'aide d'un autre lanceur de sort, il est possible ainsi d'être équipé d'un +4 dans une carac physique et d'un +4 dans une carac mentale.
Suggestions évidentes : Sigmund Dex ou Constit et Charisme ; Jorus Force et Sagesse ; Arthur Dex et Sagesse ou Charisme ; Ariel Force ou Dex et Charisme ou Sagesse.
Le coup de fabrication est la moitié du coût des objets. Yeepee.
S'équiper tous en armes +1 au minimum aussi devrait pouvoir se faire.
Au minimum, gru, on devrait tous pouvoir s'en sortir avec un bandeau, un anneau et des bracelets d'armure (CA 4) si on a enfin quelques jours devant nous. Sigmund devrait se faire de l'argent.
De mon côté, je donnerai bien mon épée +1, ma ceinture +2 en Dex à des plus jeunes du temple.



mercredi 6 juin 2012

Rouge


Jorus nous lance un sort d'invisibilité, la brume nous passe à côté...
Je décide de la suivre... malgré tout. La brume se dissipe. Je n'aime pas ça.
Je repère le mal sur un des gardes... Chuck est atteint. Je l'assomme. Arthur conseille Jorus pour ligoter le garde... Jorus est très inquiet. Il s'attache, il a peur que la brume lui fasse faire la même chose qu'à l'homme. Je soupçonne même un moment qu'il puisse craindre être un loup-garou après avoir été mordu.
Dame Elise signale qu'elle est arrivée il y 15 jours, elle devait rencontrer Théon, un autre membre de la société des éclaireurs. Elle a patienté pendant quelques jours. Elle a décidé de faire des fouilles à l'extérieur de la ville de la Grande Cascade, ne voyant pas arriver Théon.
La brume est apparue il y a une semaine... Dame Elise s'est cachée dans la prison il y a deux jours...
La fouine serait peut-être dans la cellule de haute sécurité... Maître Glen, dans les premiers jours, a vu des villageois qui avaient des mouvements d'humeur. Il les a peut-être confondus
avec les tribus de primitifs dans le coin qui se liment les dents...
Arthur semble connaître Amanda... Bon, c'est quoi cette histoire ?
Je m'abstiens encore de toute forme de curiosité, le passé des uns et des autres ne me regardant pas forcément, mais un jour je vais agir. Un jour.
Arthur, le grand Sigmund, Rabe et moi nous dirigeons vers la troisième partie des cellules... pendant que Jorus et Amanda restent en arrière, Jorus tient à rester attaché à côté du pauvre garde dénommé Chuck.
Il n'y a pas de rats dans la prison. Je fais jouer le fil de mon épée sur les barreaux. Rien, pas un bruit.
Raoul... est là, seul... au fond de la troisième zone de la prison.
Maître Glen dit que Raoul a été appréhendé à son arrivée au port de Grande Cascade. Il était dans un bâtiment avec plusieurs corps et des sacoches pleine de pièces d'or...
Six personnes étaient tuées... ils recevaient leur paie de la mine...
Raoul est mal à l'aise, il est un peu paumé concernant le fait que l'ordre veut lui parler... mais il n'est pas forcément surpris de nous voir arriver. Je ne suis pas un homme fait pour les enquêtes au départ, je ne suis pas un inquisiteur. Je suis un protecteur et vaguement un diplomate. Mais décerner les mensonges dans le cœur des hommes, ça...
Jorus se détache à nouveau après que nous l'ayons convaincu que rien ne l'empêcherait de se faire du mal s'il était possédé. A propos de possession, tiens, je veux chercher de quoi exorciser le pauvre garde possédé...
Jorus propose de lancer un sort de lumière sur l'être possédé avant que nous fassions deux groupes.
Arthur, Rabe et moi irions aux temples et à la tour de magie, Sigmund, Jorus et Aran (avec Dragotha dedans) iraient à la bibliothèque.
Maître Glen confirme avant à Arthur que les six cadavres étaient suspendus par les pieds et que leur tête avait disparu... ce qui laisse penser à une sorte de sacrifice pour accomplir quelque sombre besogne.
Avant la séparation des groupes, nous allons sur le site du carnage avec Raoul, tous ensembles, dans le caravansérail où Raoul a été capturé.
Nous nous sentons observés... Bon. Des ombres sont plus discrètes que nos yeux. Tant pis. Il faut continuer.
Sur le lieu du massacre, il reste des traces de sang séché, de vagues traces de lutte, mais point de signes cabalistiques ou de runes....
Jorus part vérifier si les animaux ont laissé des traces... nous l'attendons. Il ne revient pas. Nous nous précipitons vers la grange. Il y a des traces de lutte au sol. Il y a de nombreuses traces de flèches et nous découvrons le pauvre Jorus, étalé au sol, plusieurs flèches dans le corps. Pas mort. Juste de quoi le blesser. Les responsables auraient très bien pu l'achever.
En s'envolant, Sigmund remarque trois silhouettes gracieuses qui courent sur les toits... Les trois sœurs. Elles sont disciples de Sarenrae, pourquoi auraient-elles tiré sur Jorus ?
Nous revenons vers Aran, Rabe et Raoul. Amanda a été prise en otage par Raoul...
Je sors mon arc, suivi par Arthur et nous menaçons Raoul. J'essaie de le raisonner. Fuir seul dans la brume alors que je crois à son histoire et qu'il ne soit pas responsable de la mort des six personnes du caravansérail est idiot. Je plaiderai à son procès. L'ordre apprend la valeur du repentir et de la rédemption. Il n'y a pas plus grand fait que de retourner un ennemi. L'abattre n'est pas toujours une victoire, sauf s'il s'agit bien sûr de démons ou de morts-vivants.
Raoul jette Amanda en avant et tente de s'enfuir. Mes flèches le ratent. Mais arrive Sigmund du ciel avec sa boule de feu. Explosion dans la rue, moellons et bouts de pierre qui s'écroulent sur Raoul. Nous rattrapons l'importun.
Décision est prise de fouiller en premier tous ensembles le temple de Iomedae à la recherche de renseignements sur le passé.
Nous constatons un peu avant d'arriver au temple qu'Amanda a disparu... Jorus envoie Louloup la chercher, il découvre aussi un morceau de parchemin où Amanda a écrit : Raoul est la clé.
J'enjoins Jorus de nous aider dans la fouille du temple avant que nous ne partions tous chercher Amanda.
Un culte primitif aurait vécu bien avant le Nirmathas dit un écrit dans le temple de Iomadae. Le culte de primitifs vénérait les forces élémentaires qui ont été bannies de notre plan. Ces forces auraient bannies dans le sol... Le culte primitif était relativement cannibale. La bataille antique fut soldée par la victoire des dieux de notre époque. Les corps des primitifs furent détruits mais le destin des âmes de ces derniers est inconnu.
Arthur s'est tiré pendant qu'on cherchait Amanda. Bon sang. Nous sortons dans la rue pour découvrir le loup qui a retrouvé Amanda avec Arthur... Je ne sais pas ce que ces deux-là se sont dits au sujet de leur passé. Je ne suis pas un inquisiteur, une fois encore, je le rappelle.
Amanda est questionnée sur la note qu'elle a laissée.
Amanda pense que les trois femmes lui ont envoyé un message, lui demandant de lui remettre Raoul.
Les trois sœurs sont d'après moi certainement au temple de Sarenrae... Dans le temple d'Iomedae, on est protégé contre le mal, il semble raisonnable de croire qu'elles aient choisi de se réfugier dans un lieu similaire qui correspond à leur foi.
Je prends néanmoins la précaution de crier où nous sommes, de déclamer ce qui nous est arrivé, et de raconter haut et fort que j'ai vu plusieurs dieux. Sigmund essaie à un moment de me faire taire. Brave Sigmund. Les mages sont les plus beaux, les plus forts, les plus intelligents, tant qu'ils n'essaient pas de se battre au contact avec un spécialiste du combat à mains nues.
Nous pénétrons à l'intérieur du temple de la déesse aux cheveux de feu.
Jaïna (la blonde), Aaricia (la rousse) et Louve (l'elfe noire) nous reçoivent. C'est Jaïna, celle que je trouve la plus jolie qui nous parle. Elles sont persuadées qu'on protégeait Raoul.
Je fais valoir tout ce que je représente et que je réponds de presque tous mes compagnons.
Raoul, plus sensible à l'intimidation des trois sœurs ouvre son caquet.
Pourquoi l'ordre des mantes rouges a fait des recherches sur la ville de la Grande Cascade ?
L'ordre avait entendu parler du peuple des Dragmars, un peuple primitif très fort en forge et architecture. Ils étaient aussi très riches... Après quelques découvertes fructueuses, ils ont choisi d'aller plus loin, de pousser plus les recherches. Mais il y eut un incident. La personne en charge de l'affaire pour l'ordre est tombée sur un os, en libérant quelque chose dans les cavités...
Dame Nasir. Bon sang.
Aran, qu'on avait envoyé prévenir les gens dans la garnison, revient en disant qu'il a retrouvé maître Glen et Chuck avec un deuxième sourire.
Raoul dit que son ordre a souillé les souterrains du temple de Sarenrae, là où se trouvaient les trésors des anciens et où avaient été enfermés ou bannis les représentants du culte élémentaire. Il y avait plein de tombes, ils ont ouvert.
Pour casser les protections du temple, les membres de l'ordre de la mante rouge ont pratiqué des rituels ésotériques et des offices visant à désacraliser les protections.
Je laisse Raoul avec les trois sœurs, leur faisant promettre de garder ce dernier vivant.
Nous passons la nuit dans le temple de Iomedae... J'entends ma déesse crier et pleurer et Asmodée rire derrière...
Je me lève avec un goût amer dans la bouche. Si j'écoute ma seule intuition, je ne peux m'empêcher de penser que quelque chose nous a marqué lorsque nous avons éveillé l'enfant de Rovagug, que nous sommes des pions indispensables dans un jeu dont je ne connais pas la teneur. Et la seule façon d'arrêter de jouer, c'est d'éliminer les pions. Je crois que revient en moi l'idée de tuer tous les pions pour savoir qui tenterait de nous ramener.
On arrive dans le temple de Sarenrae, les sœurs ont été agressées. Louve est morte, Aaricia est très mal en point et Jaïna fulmine en nous racontant leur agression dans la nuit. Elles ont cru entendre la voix de l'un des nôtres. Louve est sortie et s'est faite tuer.
Aaricia, très blessée se rappelle avoir entendu dire que l'ordre devait retourner en bas et celui qui avait l'air d'être le chef a félicité Raoul pour son plan de s'être laissé capturer...
Quel plan ?
Qu'est-ce qu'il y avait à gagner à se faire capturer ?
Je ne comprends pas... Tout ce que les disciples de la mante ont accompli, ils auraient à mon avis pu le faire sans que Raoul ne soit capturé.
Nous prenons la décision d'emprunter le passage déjà pratiqué par les bandits. S'ils sont redescendus le matin, nous avons peut-être une chance de capturer à nouveau Raoul.
Nous nous enfonçons dans le tunnel creusé et découvert par l'ordre d'assassins... Jaïna nous accompagne. Aran veille sur elle.

Un vieux goût me saisit. L'humidité, remugles de moisissures. Je revois ce tombeau que nous avons exploré avec ma sœur. Un long tunnel se dégage...
Et soudain douze squelettes. Jorus lance un enchevêtrement et Sigmund une boule de feu.
L'opposition est vite vaincue.
Apparaissent alors un champion squelette et deux momies, et, plus loin, une sorte d'horreur mort-vivante, dont je n'ai pas le nom.
Je charge vers la plus grosse créature. Les sorts de Sigmund font fureur. Jorus se transforme en ours et avec son Louloup, ils abattent la dernière momie, les deux autres morts-vivants n'ayant pas fait long feu.
Sigmund tente un projectile magique sur la créature que j'affronte. Une étrange magie renvoie le sort sur notre brave ensorceleur qui a l'occasion de goûter pour la première fois la cuisine qu'il aime tant servir à ses ennemis.
Je déchaîne mon savoir-faire martial, profitant de l'enseignement de l'école de la grue. Il me suffit de me tenir dans une posture défensive, de compter sur l'armure de mage de Sigmund et de tenir le cap, pour dévier la plupart des coups d'un adversaire de mon niveau, voire même d'un entraînement supérieur. Je ne saurais bien sûr tenir longtemps face à une légende.
La langue de la créature est capable de me paralyser. Elle me touche une fois. Je résiste en pensant très fort à ma déesse.
Un dernier coup d'épée et de poing. Et la chose affreuse s'écroule.
Je reprends mon souffle.
Nous nous trouvons devant une patte d'oie. Deux tunnels s'enfoncent encore dans les ténèbres.
Le gauche ou le droit ?
J'espère que Jaïna saura pister. Sinon... Sinon, eh bien, à gauche.
Le cœur est à gauche.
Rouge. Rouge comme la colère qui commence à m'abîmer. Peut-être que la présence des sœurs est un signe. Un signe vers une autre manière de faire.
Je ne peux m'empêcher de penser que j'aurais le cœur un peu plus triste si Jaïna venait à tomber comme sa sœur.
Sa pauvre sœur que Jorus essaiera de réincarner demain.
Réincarner. Et si l'un d'entre-nous tentait l'expérience ? Hein ?
Oui, nous ne choisirions pas notre corps, mais au moins la malédiction d'Asmodée ne serait plus sur nous.
Il faudra que je parle à Jorus de cette idée.
Je préfère me concentrer là-dessus pour l'instant plutôt que sur la sombre pensée que ce ne soit pas Iomédae qui se soit présentée à l'ordre en Nirmathas. Mais Asmodée ou un de ses mignons sous le déguisement de la déesse.
Sarenrae.
Sarenrae pourrait peut-être savoir.
Rouge.
Rouge feu. Je nettoie mon épée. Elle n'est pas rouge.
Et pourtant.
Je vois déjà des rivières de sang.

Notes de jeu : Moi, joueur, je ne raisonne jamais au-dessus de mon personnage. Moi, joueur avec un autre rôle, j'aurais passé depuis longtemps à la question le Arthur et le Sigmund. Les faits racontés ici tiennent compte de la seule perception d'Ariel. Ce qu'ont vécu Arthur et Jorus en apparté dans cette aventure tient à eux, et eux seuls et doit colorer l'aventure sous un autre jour. Sans doute Arthur qui retrouve en partie son passé. Le voile est encore posé, mais rien n'échappera à l'oeil d'Iomedae en temps venu, croyez-moi, bande de petits coquins.

mardi 5 juin 2012

Star Wars, partie 5 : Aventures Instantanée 3.


Ce qu'ont découvert les adeptes des stages de commando sur Paradis (pendant que leurs camarades allaient en mission) : un aarnite nommé Rancor qui les a aidés à découvrir l'animal totem de la tribu des aarnites : le kreelar, un animal qui mixe toute la finesse du glouton, du tigre et de l'ours. (Hurg).
Devon a eu l'impression d'être assez proche de Zed. Rancor aussi semblait bien l'apprécier.
La mission proposée aux pjs : Livrer du matériel sur plusieurs planètes du système de l'amas Minos (Prétexte à les faire voyager), tester le Blaster Fumant (le vaisseau en rab possédé à l'origine par l'agent Jol), réorganiser des équipes.
Personnages engagés : Iden, Zed, Devon, Omega, Thala, H5N1, Tabite.
Pnjs principaux : le Hutt, son assistant, le chasseur de primes t'wilek, le pirate de la fin, l'intermédiaire aux yeux blanc (il a plusieurs noms mais le plus connu est « l'étranger »).
Au scénario de base, extraire un Hutt de la planète Argovia, les personnages ont connu les petits trucs suivants en plus :
- Jabba contacte toute l'équipe (même si seul Zed se pointe) pour qu'un lieutenant Hutt soit extrait d'Argovia après avoir essayé de tuer son patron Hutt et délivré sur Galak.
- Dévon aimerait retrouver sa planète dont toutes les coordonnées ont disparu. Une planète où pourrait bien se trouver le deuxième morceau d'Alpha HO. Il faut dire qu'Agartha livrait des cristaux aux jedis dans le temps et qu'avec l'ordre 66, toute trace de celle-ci a été effacée.
- Omega reconnaît à travers quelques sages conseils d'un informateur mystérieux aux yeux blanc l'empreinte de son mentor. Il a aussi comme mission de délivrer ou d'obtenir des renseignements sur le leader possible de la rébellion (voir campagne plus tard, dans l'amas de Mynos). L'informateur dit au groupe de personnage que la planète que les pjs recherchent (Agartha) sera sur la route d'un chasseur impérial.
- Omega a une heure de gloire absolument exceptionnelle en rétamant toutes les grosses brutes du chasseur de primes t'wilek sur la piste de la cible des pjs. Ce dernier, obligé de fuir, a deux cibles maintenant en tête : Thala et Omega. Les jedis, ça rapporte méchant.
- Thala sauve la partie lors de la fuite précipitée vers l'astroport en expédiant un camion sur la tête du chasseur de primes et de ses hommes pendant que Tabite manifeste le transit en faisant péter un peu après le camion qui appartenait à un wookie qui passe en rage berserk sur tous les hommes qui lui ont tiré dessus.
- Le départ d'Argovia se fait en compagnie de la cible, de son homme de main et d'un wookie sans camion.
- Des pirates installés dans les soutes du vaisseau et derrière des panneaux secrets gazent tout le monde et les expédient dans une capsule de secours sur une planète qui s'avère être Agartha.- Se crashent donc sur la planète les participants de l'aventure plus le wookie. Le hutt et son assistant ont été conservés par les pirates. Des pirates fort aimables bien sûr, laissant entendre qu'ils sont désolé de faire ça aux pjs mais qu'ils souhaitent bien que les personnages puissent latter les impériaux qui ne vont pas manquer de leur tomber dessus.

Matériel possédé en se crashant pour tout le monde :
Deux mini-blaster, un blaster lourd (celui de Zed), deux grenades offensives, deux med-pacs, assez de rations pour tenir 3 jours, 4 en se rationnant...

Hum. Rien n'est jamais acquis pour longtemps dans la Galaxie et nos jedis, pas forcément doués pour fabriquer des sabre-Lasers vont devoir faire confiance au savoir faire d'un Columi ou du brave Tabite si jamais ils ne retrouvent pas leurs armes.

Ombres...


Je reçois une réponse du conseil des grands maîtres...
A la capitale de Nirmathas est arrivé Iomedae... Un frisson me saisit en pensant à la Déesse... Mais le véritable message est un ordre : au Nord-Est de Nirmathas, je dois récupérer un prisonnier nommé la Fouine... dans la ville de la Grande Cascade... Il y a des barges fluviales jusqu'à Nafaerun normalement. La route ne devrait pas être longue...
Jorus a eu une discussion avec Raïna, la grande druidesse. Mais je n'en ai pas la teneur. Le plus dur dans le métier de paladin, c'est de savoir réprimer certaines de ses envies. Et je peux vous dire que j'étais rongé par la curiosité étant jeune. Rongé.
« Et si on allait découvrir les vieilles ruines sous le tertre ? Hein ? Et si ? » Dis-je à ma sœur.
Et si...
Un projet ourdi sur plusieurs semaines, tranquilles, tous les deux. On observait tout avec ma sœur, tout. Les passages des elfes, l'arrivée des aventuriers, les représentations des bardes, les cérémonies de ma mère, les p'tits mystères et les grandes cachotteries des adultes.
Et si...
Pour finir, moi, en femme et ma sœur, possédée par l'esprit d'un nécromant...
Avant de partir, je cherche la licorne, histoire de récupérer un peu de ces années, le rêve de ma sœur, le rêve de moi, adolescente. Je ne trouve pas la licorne.
Vouloir être druide et mage comme ma mère... Vouloir être ranger comme les héros qui passaient au village...
Vouloir.
Le temps est une illusion pour les dieux. Il est une plaie qui ne se referme pas pour certains hommes.
Nous partons.
Au bout d'une journée de marche, nous apercevons une gigantesque colonne d'énergie qui semble descendre vers là où il y avait le fort qu'on a défendu...
Mystère. Un dieu serait-il intervenu ?
Nous prenons 5 jours pour aller jusqu'à Nafaerun... Dragotha pense que la lumière est une énergie divine... Je prends des cours auprès de Sigmund sur ce qu'est un ensorceleur et confirmation est faite d'après ce que j'ai aperçu enfant que ma mère devait être druide et mage... Deux carrières que je ne pourrais jamais suivre. Pas le détachement ou l'intelligence nécessaires.
Nous arrivons à Nafaerun, le village natal de Jorus. Oui. Je n'en ai pas parlé avant. Mais tous les jours où nous avons marché, je n'ai pu m'empêcher de penser aux étranges lois de la synchronicité...
Deux gardes nous disent de discuter avec Grim, le bourgmestre...
Nous allons à l'auberge, Jorus est impatient de discuter avec ses parents...
On rencontre une vieille femme qui s'appelle Lana... La vieille dit que le nom de Jorus semble revenir d'outre-tombe... Elle a connu un Jorus il y a très longtemps, il est parti un jour sans raison. C'était un brave garçon, surtout après avoir sauvé les gens dans l'incendie...
Elle a un sentiment d'incompréhension concernant la décision de Jorus de partir... Jorus semble un héros dans la mémoire de cette vieille, il a tout abandonné après avoir sauvé un enfant...
Les villageois se rassemblent très vite à l'auberge... Ils demandent à Jorus pourquoi il était parti. « Pour rejoindre mon équipe d'aventurier ! » dit Sigmund, toujours aussi gonflé de l'ego...
Le petit Jason, l'enfant sauvé des flammes par notre compagnon, est parti il y a longtemps pour les contrées de Molthune...
Les parents de Jorus ne peuvent pas venir dit un des villageois... Ils ont été assassinés il y a 4 ou 5 ans...
Je rage. Une histoire personnelle et pas les moyens, ni le temps de la résoudre pour l'instant...
Nous rencontrons Grim, petit bourru, pas beaucoup de cheveux... On le laisse poser ses questions en premier...
Grim a des problèmes. Des villageois de Nafaerun ont été attaqués... Il y a trois cadavres, décapités... Trois rangers sont passées... pas de nouvelles d'elles depuis dix jours... Elles se surnommaient les trois sœurs... et d'après les descriptions, elles pourraient être le rêve érotique de Sigmund ou de moi si je n'avais pas la discipline que je m'impose...
Les ruines de la maison des parents de Jorus m'attristent. Je me prends à penser à ce que savait faire ma mère. Des choses que je ne comprenais pas. Mais elle parlait à toutes les créatures vivantes. Et si Jorus pouvait interroger le grand chêne proche pour savoir ce qui s'est passé .
Le lendemain matin, frais et dispos, j'essaie de détecter les morts-vivants là où sont morts les parents de Jorus : rien...
Jorus essaie de communiquer avec l'esprit du vieux chêne... La nuit où le meurtre est arrivé... le vieux chêne a aperçu un visage humanoïde, un corps élancé, avec un foulard, un front pâle et sans âme...
Jason est parti après le meurtre des parents de Jorus.
Dans la nuit Jorus a fait un p'tit cauchemar... Mais je m'abstiens de savoir de quoi il s'agit.
Deux jours plus tard, après un voyage sans histoire, nous découvrons un grigri suspendu à un arbre non loin de tombes faites à la va-vite.
Sigmund nous signale que c'est un gri-gri qui est utilisé pour éloigner le mauvais œil.
Un arbre dit à Jorus que les rangers ont enterré les corps et sont partis vers Cascade.
La forêt change quand on reprend le chemin...
Arthur sent une magie proche de nous... Nous remarquons une créature qui passe très vite, elle est élancée... Elle a des sabots.
Au détour d'un arbre, on aperçoit une femme des ongles longs et des sabots...
La créature nous dit que les trois soeurs ont continué vers la grande ville... Elle précise que ce n'est pas elle qui a tué les villageois mais que ça aurait pu être l'un des siens.
Elle disparaît quand je la menace... Une menace logique. Si les siens continuent à tuer les hommes, les hommes vont faire simple : ils vont brûler sa forêt.
Drame, je n'ai pas l'intention de poursuivre cette créature et les siens sur son territoire. J'espère que la menace sera suffisante, que cette créature
Il se met à pleuvoir... La terre n'est pas riche... Les bois sont de plus en plus clairsemés. Je ne connais pas les raisons de la ruine de cet endroit. Arthur s'amuse à nous faire peur en parlant d'histoire de dragons des marais.
La nuit tombe. Campement. Tours de garde. La routine habituelle. Nous sommes six, c'est plus facile pour les lanceurs de sorts de faire leur nuit.
Arthur nous réveille, une meute de loups sanguinaires semble approcher de notre camp.
Sigmund ne voit pas de loups et entend le cri d'un homme... Jorus. Il file invisible et en vol à la poursuite de Jorus.
Jorus se réveille au milieu d'une clairière au milieu d'une dizaine de loups, dont un gros sanguinaire qui lui sautent tous dessus...
Bataille. Seul pendant d'interminables secondes, Jorus fait tout ce qu'il peut pour résister aux assauts des bêtes et choisit de se transformer en ours. Sigmund arrive au-dessus de la mêlée. Flèches acides sur le leader des bêtes, projectiles magiques. En rajoutant les coups de griffes de Jorus, je n'ai pour une fois rien à faire lorsque j'arrive au contact de Jorus. Le druide et l'ensorceleur ont fait presque tout le boulot. A eux deux, c'est comme si ma mère était à côté de moi.
Fin de la bataille.
Un corps repos à côté de Jorus, une femme blonde habillée cuir... Elle se jette dans les bras de Jorus qui clame «  ah, tu es vivante »...
Amanda s'appelle-t-elle...
Le corps du loup sanguinaire se transforme en homme avant de se dissoudre et de rejoindre la terre...
Amanda conte son histoire. Elle a été attaquée par des primitifs... elle venait de Traman. Elle connaît la Fouine. Sa spécialité était le chantage, la négociation... Nous reconnaissons dans la description qu'elle nous en fait le fameux Raou qui a déjà cherché à récupérer Arthur...
Amanda mentionne aussi que les primitifs avaient des symboles et des glyphes sur leur peau...
Elle ne connaît pas la forêt... cependant et les doutes de Sigmund concernant le fait que c'est bizarre qu'elle ait été capturée plusieurs jours ou heures sans être dévorée n'effleurent pas notre brave druide.
Oui.
La nuit est douce pour Jorus qui retrouve son ancien amour de jeunesse...
Je ne peux m'empêcher de sourire au matin. Ça change d'Arthur et sa succube. Je n'aurais rien contre une présence féminine dans le groupe, surtout qu'Amanda, avec un passé de ranger dans les pattes, semble aussi avoir des talents de roublard, toujours utiles dans certaines situations. Et nous sommes clairement dans certaines de ces situations.
Nous parvenons à destination, tous les sept. Rabe et Aran se font pour l'instant au fait d'être occupés par Dragotha. Mais ce dernier ne semble avoir choisi pour l'instant de nous prendre nous. Bizarre.
La ville de Grande Cascade est vide de toute vie... Totalement vide. Je rentre dans la maison d'un usurier, je fouille le coffre. Celui-ci est plein. Si les gens avaient quitté la ville craignant l'arrivée de la tarrasque, ils auraient pris leurs affaires et leurs coffre. Là, non. C'est comme si tous les habitants avaient disparu dans leur sommeil.
Le temple de Iomedae est vide aussi. Les lames de l'ordre toujours posées sur le mur.
Nous nous dirigeons vers la garnison et les quartiers de la prison, tout est vide aussi. La prison est divisée en plusieurs quartiers... Dans le deuxième quartier, nous entendons des gens discuter derrière une porte...
Je tire la languette.
A l'intérieur de la cellule un homme et deux gardes. Maître Glen et ses deux gardes Ken et Chuck. Ils sont affolés et nous demandent d'ouvrir la bouche pour s'assurer que nous sommes bien « humains »...
Des primitifs auraient pris d'assaut la garnison, d'après eux. M'est avis qu'ils ont eu l'intelligence de la survie, autrement appelée par d'autres la lâcheté, mais passons.
Une femme se trouve aussi avec les trois hommes. Elle a demandé la protection des gardes... Elle a des vêtements chics, Dame Elise Natir s'appelle-t-elle... Ses habits sont un peu grands pour elle...
Elise a un sigle bizarre sur son omoplate... C'est le symbole des pathfinders (ou éclaireurs dans la langue commune).
On nous amène à un prisonnier... Un homme bizarre, il s'est balafré et se déchire le visage avec ses ongles. Étrange affaire.
Une brume rouge sort de l'homme et nous fonce dessus. Je me fais bousculer par Rabe pour que la brume ne me touche pas.
« C'est gentil Rabe » fait la petite voix dans ma tête... Mais je n'ai pas peur d'une brume rouge. Ma force et ma foi. Ma force et ma foi. Je ne crains pas une brume.
Ce que je peux craindre, c'est plusieurs.
Combien en a-t-il fallu pour faire disparaître une ville en une nuit ?
Combien ?
Et où ont-ils emporté les habitants ?